IL ROSSO SEGNO DELLA FOLIA

Synopsis :
John Harrington est un créateur de mode qui souffre d'un douloureux souvenir d'enfance : le meurtre de sa mère dont il semble avoir été le témoin. Afin de connaître l'identité de l'assassin, il cède à des pulsions meurtrières auprès de ses nombreux mannequins et plus particulièrement lorsqu'elles ont la mauvaise idée de se marier. Harcelé par une épouse particulièrement odieuse, sa folie ne fera que s'accroître pour finalement déboucher sur un point de non-retour.


FICHE TECHNIQUE

Titre italien : Il rosso segno della folia
Titres anglais : Hatchet for the honeymoon (Titre aux USA) Blood brides (titre en Angleterre))
Titre allemand : Hatchet for the honeymoon, Red Wedding Night (titre vidéo)
Titre espagnol : Un hacha para la luna de miel
Titres français : Une hache par la lune de miel, Le signe rouge de la folie,
La baie sanglante II
(titre video en France)
aka : An axe for the honeymoon, The red sign of madness, The red mark of madness,
Un'accetta per la luna di miele
(titre de tournage)
Procédé couleur : Eastmancolor
Format : Widescreen 35 mm
Durée : 93 mn
Pays de production : Italie / Espagne 1969
Production : Mercury Cinematografica (Rome) / Pan Latina Films (Madrid) / Peliculas Ibarra and Cia S. A.
Producteur : Manuel Cano
Directeur de production : Jaime Fernandez Cid
Production design : Jesus Maria Herrero et Giulia Mafai
Réalisateur : Mario Bava
Scénario : Mario Bava, Santiago Moncada, Mario Musy
Photo : Mario Bava et Antonio Rinaldi (assistant)
Assistant photo : Gianlorenzo Battaglia (=Gian Lorenzo Battaglia)
Montage : Soledad Lopez Ramirez
Directeur artistique : Giulia Mafai
Musique : Sante Maria Romitelli
Orchestration musicale : Luigi Zito
Assistant réalisateur : Lamberto Bava, Ricardo Walker, Mario Bianchi

INTERPRETATION :
Stephen Forsyth (John Harrington) Laura Betti (Mildred Harrington) Jesus Puente (Inspecteur Russell) Femi Benussi (Alice) Alan Collins [=Luciano Pigozzi] (Vences) Dagmar Lassander (Helen / Susan) Antonia Mas (Louise) Gérard Tichy (Docteur Kalleway) Veronica Llimera (Betsy) Silvia Lailer [ou Silvia Lienas] (Vicky) Jose Ignacio Avadal [ou Adadaz] (Jimmy) Guido Barlocci (John Harrington [enfant])
ainsi que Pasquale Fortunato, Montserrat Riba, Elina De Witt, Bruno Boschetti.

Sorties vidéo : En France : Delta Video Diffusion sous le titre La baie sanglante II ; en Finlande : United Film ; aux USA : Charter, VCI, Media, Timeless ; en Allemagne : Rainbow Media Entertainment, exploité sous le titre de Red Wedding Night
Sorties DVD :
En France : Mad Movies / One Plus One ; aux USA : Image Entertainment (The Mario Bava Collection) ; en Allemagne : Koch Media

 

LA CRITIQUE
« Par instant, ce nouveau Bava lorgnait plutôt du côté de Sei donne per l'assassino : l'étrange atelier de couture, le fantasme des mannequins, ici en légion, tous revêtus d'une robe de mariée, mais le rapport s'arrête là. Il rosso segno della follia est une œuvre intimiste et l'assassin a un comportement fétichiste, presque feutré, celui d'une sorte d'émule de Norman Bates qui se serait fait le spécialiste de victimes frappées lors de leur nuit de noces, l'humour noir n'étant pas absent : le raccord entre la cheminée vomissant la fumée d'une victime incinérée et celle d'un toast un peu trop grillé ! »
In : Mario Bava / Norbert Moutier. Paris : Éd. Norbert Moutier, [1990 ?]. - Collection Monster bis (p. 49-50).

« Encore un Bava particulièrement brillant. Encore un film en trompe-l'œil. [...] Désigné comme un giallo de par l'utilisation de l'arme blanche, le film s'oriente davantage vers l'étude de la schizophrénie, des états d'âme d'un serial killer tourmenté. Le comédien Stephen Forsyth (peu connu, si ce n'est à travers quelques westerns spaghetti italo-espagnols anodins) possède un véritable regard d'halluciné qui fait parfois penser à celui de notre Michel Lemoine national. Les autres comédiens sont aussi très bien choisis : Femi Benussi et Dagmar Lassander sont fort belles et Alan Collins toujours aussi inquiétant. Une évidence aussi, dans ce film, tous les comédiens sont fort bien dirigés. »
In : Mario Bava / Norbert Moutier. Paris : Éd. Norbert Moutier, [1990 ?]. - Collection Monster bis (p. 122-123).

« Il rosso segno della follia ('La marque rouge de la folie') ne constitue pas lui non plus une étape importante dans la carrière de Mario Bava. [...] 'La marque rouge de la folie' n'est qu'une compilation des thèmes de l'œuvre de Bava et la psychanalyse vue par ce dernier est bien loin de faire l'unanimité. On se consolera avec une très jolie musique due à Sante Romitelli et une superbe séquence où notre psychopathe danse avec l'une de ses conquêtes féminines au milieu des mannequins de son atelier. »
In : Fantastyka : la mémoire du cinéma fantastique / éd. Alain Schlockoff. - Paris : Éd. Hermel, 1994. - N&#deg; 6 Décembre 1994 (p. 27)

« Il rosso segno della follia illustre la capacité de Mario Bava à s'emparer d'une situation classique et d'en tirer, en faisant mine de ne jouer que sur d'éventuelles ornementations à partir de celle-ci, toutes les significations possibles. »
In : Mario Bava / coord. Par Jean-Louis Leutrat. - Liège : Éd. Du Céfal, 1994. - Collection Grand écran, petit écran (p. 115).

« One of Mario Bava's best directorial jobs is to be savoured in this spanish-Italian coproduction. [...] It is disconcerting to see someone mild-mannered turn into a fiend. [...] Bava demonstrates an understanding of how color adds effect to horror themes. A major contribution to European horror cinema. »
In : Creature features : the science fiction, fantasy, and horror movie guide / John Stanley. - New York : Berkley Boulevard Books, 2000 (p. 232).

« Despite the fashion house setting Bava's Hatchet is nowhere near as delirious as his Blood and black lace. The mystery element of the film is negligible ; it's stunningly obvious who killed the madman's mother [...] Nevertheless, the film pays dividends in terms of lighting and camerawork and scenes of Forsyth, clad in a wedding dress stalking his victims amidst mannequins are undeniably effective. [...] Sante Romitelli's schizoid score, which combines frenzied fear themes with gentle harpsichord melodies and lush orchestrations, adds intensity to the proceedings. »
In : Blood and black lace : the definitive guide to italian sex and horror movies / by Adrian Luther Smith ; introd. by top giallo scriptwriter Ernesto Gastaldi. - Liskeard : Stray Cat Publishing, cop. 1999 (p. 56).

« Darkly comic and consistently evocative of Poe, Hatchet for a honeymoon is full of delicious ironies, such as the scene in which John ascribes Mildred's overheard death cries to a horror movie on TV, which turns out to be ... Black Sabbath ! An interesting footnote : all of Hatchet's salon-based scenes were shot on location at the palatial villa of Generalissimo Francisco Franco. 'The city guard asked us not to stain the staircase with blood, Bava lamented, explaining the film's unusually tame violence »
In : The Darkside : the magazine of the macabre and fantastic / ed. by Allan Bryce. - Plymouth : Stray Cat Publishing, 1992. - Nr. 23, August 1992 (p. 23).

« The movie provides a richly revealing account of a classic 'lover boy's' maternal hangups, and as such could be read as a critique of the filmic presentation of romantic male stars in melodramas, and of all those who identify with them. Unfortunately, except for the occasional stunningly beautiful fetishistic image, the movie's mechanical narrative, crude voice-over technique and abuse of the zoom lens dilute and damage its attempt to establish an equation between narrative as fantasy and cinema itself as a fantasy process. »
In : Horror : the Aurum film encyclopedia / ed. Phil Hardy ; with contributions by Tom Milne, Kim Newman, Paul Willemen... [et al.]. - London : Aurum Press, 1993 (p. 205).

NOTRE AVIS

Le lieu de narration est Paris, la capitale de la mode et ... de l'amour. Mais ce n'est qu'un trompe-l'œil et Mario Bava transforme le tout en une ironie macabre, nous livrant une œuvre noire et perverse, mais néanmoins empreinte d'une poésie baignée dans les couleurs des ténèbres.
Dès le générique, nous plongeons dans l'univers trouble de John Harrington. Une succession de plans sur fond rouge nous montre les visages des protagonistes, et notamment celui de John Harrington (adulte et enfant) qui se décompose, se décale, le tout accompagné par une musique aux accords très doux. Le ton du film est donné dès le début.
Le premier plan nous montre un homme dans un train. La musique change. A la douceur du générique suivent des accords plus violents, criards et stridents. Nous remarquons la ceinture de l'inconnu : une sorte de chaîne. La caméra suit les mains de l'homme qui ouvrent le compartiment d'un couple fraîchement mariés. Ce sont des mains très soignées. D'ailleurs tout au long du film, la caméra s'attardera à plusieurs reprises sur les mains de l'assassin, comme pour souligner le paradoxe entre la violence des meurtres et son auteur issu d'un milieu aisé (qui prend grand soin de ses roses). Ce premier meurtre, un couple en voyage de noce, a lieu alors même qu'ils font l'amour. Le meurtre tient lieu ici d'orgasme. Nous retrouverons cette même scène dans un autre film de Bava, La Baie sanglante avec néanmoins plus de violence.
Le coupable ne fait aucun doute, puisque dès les plans suivants, John Harrington avoue dans un monologue intérieur sa folie meurtrière. Il est conscient de ses actes, mais irresponsable, car hanté par un souvenir d'enfance qui le pousse au crime. L'homme est enchaîné à son passé - à l'image peut-être de sa ceinture - et plongé dans un cercle vicieux. Découvrir l'identité de l'assassin de sa mère en commettant lui-même une série de crimes ! Voilà une logique des plus sanglantes. D'ailleurs nous apprenons par la suite que d'autres meurtres ont déjà été commis. A ce sujet, retenons pour anecdote la faute grossière dans le journal en français que lit John Harrington au lendemain du crime. Le titre de l'article s'intitule : « L'horrible délit du le wagon-lit ».

L'assassin est un styliste de mode spécialisé dans les robes de mariées. Une maison de couture dont le jeune John a hérité après le décès de sa mère. Il s'agit d'un homme soigné, nous parlions de ses mains, toute son allure est d'une grande élégance. Il plaît aux femmes, il les intrigue même, il suffit de voir les regards que portent sur lui Fémi Benussi ou Dagmar Lassander. Mais sous cette façade comparable à un mannequin - les traits de visage de John Harrington sont lisses et dures - se cache un homme tourmenté par le passé. Le martèlement sourd de cet autre qui monte les escaliers et qui assassinera sa mère adorée en train de s'amuser avec un de ses amants. Les liens maternelles étaient forts, cela ne fait aucun doute, et l'épouse de John ne manque pas de le persécuter à ce sujet. De même, se moque-t-elle de ses problèmes sexuels.

John Harrington est un être persécuté, en quête de paix intérieure. On pense aux paroles d'un autre personnage également torturé par son passé, à savoir Mark Lewis interprété par Carl Boehm dans Le Voyeur de Michael Powell. Lui aussi rêve de cette paix intérieure. Les deux personnages vivent dans leur monde propre. Mark Lewis dans celui de sa chambre noire où il projette les films de ses crimes, John Harrington dans sa pièce secrète habitée par des mannequins qui portent ses plus beaux costumes de mariées. Tous les deux sont des êtres que la folie a rendu inapte à vivre au sein d'une société qui ne représente plus rien pour eux. Parmi les belles scènes du film figure celle où John enlace un mannequin pour l'embrasser sur sa bouche. Malgré tout, c'est un homme capable d'amour et de sentiments. A la fin du film, il supplie son modèle Helen de ne pas rester auprès de lui. Il ne souhaite pas la tuer dans un accès de folie.
D'ailleurs, le véritable monstre du film n'est pas John Harrington. A bien y penser, ce serait plutôt son épouse qui le harcèle avec des pics verbales dès le matin lors du déjeuner. Rien d'étonnant qu'il l'assassine. Mais comme tous les démons, elle revient d'entre les morts pour le torturer et lui rappeler qu'elle sera toujours à ses côtés quoiqu'il fasse. Ses efforts pour se débarrasser de son cadavre restent vains. Dans un premier temps, John l'enterre dans la serre, puis il le brûle dans son incinérateur. Il ne reste que des cendres qu'il porte dans un sac. Malgré tout, son spectre réapparaît. Il va donc noyer le sac dans une rivière. Mais en rentrant chez lui, le sac est à nouveau là. Finalement, il éparpille les cendres dans une fontaine. Mais rien n'y fait. Son épouse continue à le hanter, toute de noir vêtue comme un oiseau de malheur en parfaite opposition à la robe blanche d'une mariée. Mais au contraire d'un Mark Lewis qui trouvera son salut dans le suicide, John Harrington n'échappera pas à son démon, en l'occurrence son épouse. Dans la dernière scène du film, lorsqu'on conduit John vers le fourgon de police, un officier lui apporte le sac maudit contenant les cendres. La voix de son épouse retentit une nouvelle fois et lui promet de ne jamais le quitter, ni de son vivant, ni dans la mort.

Il rosso segno della folia est à nos yeux un véritable bijou visuel. Mario Bava prouve une fois de plus qu'il sait créer des atmosphères comme nul autre réalisateur. Ce peintre de la pellicule nous offre des scènes à la fois poétiques et dramatiques. Poétique comme cette valse avec Femi Benussi en robe de mariée au milieu des mannequins, dramatique comme le meurtre de sa femme Mildred qui lui donne bien du fil à retordre. Normal dans une maison de couture ! Elle est celle qui se débat le plus et qui est sur le point de lui échapper, mais en bon couturier il finit par l'achever. Du moins, le croit-il !
C'est d'ailleurs l'occasion pour Bava de faire un clin d'œil aux spectateurs. Juste après ce meurtre, la police sonne à la porte de John Harrington. L'inspecteur a entendu des cris. John qui regardait la télévision auparavant, rallume le poste et miracle, voilà une femme qui crie à point nommé. Mais ce n'est pas n'importe quel film, puisqu'il s'agit des Trois visages de la peur justement de Monsieur Bava lui-même. On n'est jamais si bien servi que par soi-même ! Mais le clin d'œil continue avec ses gouttes de sang (rappelant d'autres gouttes... d'eau) qui tombent sur le tapis alors que John est questionné par l'inspecteur. C'est le sang de Mildred que John a dû abandonner en haut des escaliers. Mais l'inspecteur ne remarquera rien, même si par son attitude de revenir à la charge, il rappelle un peu un certain Columbo, la perspicacité en moins !

Ce film offre aussi à Bava de retrouver un milieu qu'il affectionne tout particulièrement, celui des maisons de couture et des mannequins à la fois vivants et inertes. Les gros plans sur les visages des mannequins de cire nous donnent par moment l'impression qu'ils sont vivants et qu'ils nous regardent. Nous pensons parfois à cet autre mannequin que trimballe un certain Telly Savalas dans Lisa et le Diable et qui lui aussi oscille entre la vie et la mort.
Curieuse aussi cette constante dans plusieurs films italiens de cette époque, d'utiliser des plans dans des serres. John Harrington est un homme qui aime les fleurs dont il prend grand soin. Il fera preuve du même soin avec Alice, la sublime Femi Benussi, qu'il vient d'assassiner et qu'il porte dans ses bras comme un jeune fiancé porterait son épouse . Mais au lieu de franchir le seuil de leur chambre de noce, il propose de consumer la chère (ou chair) dépouille en l'offrant aux flammes de son incinérateur. La scène où il transporte le corps inerte d'Alice à travers la serre est très belle, car la caméra caresse en même temps des feuilles mortes. Passage de la vie à la mort.
D'autres films auront recours au cadre d'une serre. Barbara Steele y retrouvera son amant (Peter Baldwin) dans Le spectre du Docteur Hichcock. Elle en fera de même avec Rik Battaglia dans Les amants d'outre-tombe avant qu'ils ne soient surpris par un mari jaloux et particulièrement inspiré (Paul Muller). Rosalba Neri quant à elle donnera libre cours à sa nymphomanie (quel jolie substantif !) avec un jardinier dans Les insatisfaites poupées érotiques (il s'agit d'une des nombreuses variantes de titre pour ce film délirant). Nous avons également droit à notre serre dans Le monstre au masque avec le talentueux Alberto Lupo et la blonde Suzanne Loret. Comme quoi les serres ont inspiré nos amis transalpins. Ah ! ! ! serrez-moi fort mes douces Barbara, Rosalba et Suzanne ! ! !

Il rosso segno della folia est un giallo où la découverte de l'assassin n'est pas un mystère. Le spectateur un peu psychologue devine facilement que c'est John qui a tué sa mère. Mario Bava s'attache beaucoup plus à nous peindre le portrait d'un homme tourmenté dont la vie a basculé alors qu'il n'était qu'un enfant. A l'image de son train électrique qui déraille, quelque chose s'est cassée en son fort intérieur. John Harrington est resté un enfant, à la fois hanté par le meurtre de sa mère et attaché à tout l'univers onirique de son enfance. Sa chambre d'enfant est pour lui un havre de paix. La mélodie douce et mélancolique de sa boîte à musique le berce dans un sommeil par trop fragile. Ses jouets s'animent comme par enchantement. Un court instant de répit pour un homme qui pressent qu'il arrive au bout du chemin. L'arrivée dans la chambre d'Helen le tire de son beau rêve. La caméra de Bava fait une nouvelle fois merveille. John assis dans un fauteuil semble être tout petit face à Helen qui entre dans la chambre pour lui parler. Comme une mère qui tire son enfant chéri de ses rêveries. Le charme est rompu, car Helen lui rappelle que tous les enfants grandissent pour quitter un beau jour leur chambre d'enfant. Vraiment tous ?

Mario Bava signe là un film splendide que nous aimons tout particulièrement. Un exercice de style pleinement réussi mariant à merveille toutes les couleurs des ténèbres.

© Michel Nussbaum, Bloody Nightmares Nr 5/2002

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